Ce n’est pas de la science-fiction, c’est une réalité : les voitures sans conducteur équipées d’un logiciel de Google circulent désormais dans les rues de Mountain View (Californie, États-Unis) dans le but de tester la viabilité du projet « Self Driving Cars » que la compagnie a lancé en 2009.
Comme l’a fait valoir Chris Urmson, directeur du projet, pour une voiture intelligente, il est beaucoup plus compliqué de circuler en ville que sur route ou autoroute : en ville, les probabilités de situations imprévisibles augmentent en raison de l’intervention d’un nombre bien supérieur d’« objets » : piétons, cyclistes, panneaux, agents de la circulation, etc. Le système doit détecter simultanément tous ces objets et avoir prévu toutes les actions habituelles et inhabituelles possibles afin de bien réagir face à elles ; ce peut être, par exemple, que le cycliste qui nous précède fait un geste de la main pour annoncer qu’il va tourner. Google a recours pour cela à des connaissances avancées de science informatique.
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Voici comment fonctionne la voiture intelligente à technologie Google.
Conformément à sa politique entrepreneuriale habituelle, Google n’a publié les résultats de ses tests qu’après avoir laissé s’écouler un laps de temps raisonnable depuis leur commencement. Cela fait un an que les voitures sans conducteur sont essayées en ville, le logiciel ayant été amélioré suite aux tests sur route. Le gouverneur de Californie a signé en 2012 la loi qui les y autorise (après que les États de Nevada et de Florida aient fait de même). Cependant, le règlement oblige les automobiles à conduite intelligente à circuler avec un copilote humain susceptible de prendre le contrôle du véhicule en cas de besoin, même si, pour l’instant tout semble indiquer que son intervention n’a pas été nécessaire.
Les prototypes de « Self-driving car » sont constitués de vingt-quatre Lexus RX450h équipées en technologie Google : caméra de toit enregistrant dans toutes les directions, programmes de reconnaissance, radars, différents types de capteur, etc. Des tests ont aussi été conduits avec d’autres modèles de voiture, la Toyota Prius par exemple. De leur côté, on ne compte plus les fabricants automobiles qui investissent dans le développement de leurs propres voitures intelligentes (Renault, Mercedes Benz, Nissan et Audi, entre autres), tandis que Google annonce lui aussi sa décision de construire son propre modèle.
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Cette vidéo montre Steve Mahan, un homme qui a perdu 95 % de sa vision, en train d’essayer la voiture de Google et de parler de son expérience.
Il faudra encore attendre quelques années – mais pas beaucoup – pour que les voitures sans conducteur soient habituelles : quelques questions technologiques et juridiques doivent encore être résolues, mais l’avenir se rapproche à grands pas.